« L’Art, c’est ce qui résiste : il résiste à la mort, à la servitude, à l’infamie, à la honte. » Pourparlers de Gilles Deleuze (Édition de Minuit, 1990-2003, p. 235).

« Frôlement – battements silencieux-espaces élastiques.Parloirs aux conversations multiples dans une limite agitée.Parfois je reviens lentement,comme pour surprendre l’acte précédent,suspendu,arrêté dans sa gestation,dans son bavardage.Je reviens avec le silence bousculer ces résistances,délier ces gestes, retenus dans cette limite, à l’orée du quoi. » Sylou LE RHUN

Démarche poétique,on songe à l’élaboration d’un poème tel que Mallarmé le concevait,l’oeuvre se construit selon un double mouvement.D’une part,des constructions où le fil joue ici un rôle primordial,d’autre part, une forme plus organique renvoyant à la notion de tourbillon, de vertige.Les structures ne sont pas sans évoquer l’habitat alors que se déploient dans l’espace des formes inconnues, presque proliférantes.Sylou LE RHUN dit «  chaque dessin est un acte,un micro-évènement,un point tellurique« Débarassée de toute théatralisation, le dessin concentre des énergies, s’attache à des périphériques,recompose l’espace.Assurément, le visiteur est amené à se confronter mentalement à cette mobilité, il est aussi touché physiquement.Le paradoxe est au coeur de cette aventure.Une série de dessins a été conçue à l’aide d’un ordinateur, mais ce geste synthétique se trouve brutalement opposé par le geste du corps qui a piqué chaque support. Article de Pierre Giquel /Poète & critique d’art.

My reflection revolves around questions about the relationship to the body, to drawing, to temporality, and the act of dancing. How to restore the idea of a mental hybrid dance without the total intervention of the body in space, knowing that here I am in a frontal scenic relationship. What is the act of dancing, of drawing? What is the place of dance? How to restore a mental dance? Ctenophora (2021 for Japan) is a performance; a hybrid dance located in a sort of in-between, rendered through the trace left on the stage support. The hic & nunc is located in a kind of intermediate space, interstitial, punctuated by back and forth between the space of the inside and the space of the outside. I act by sequence, with silences, and silence is not nothing. Sound, by sequence, influences the gesture. I trace my trace in this flow of time. This is a performance, an intimate relationship to time, to the poetics of space. From play in the I, as well as from I in the game, and also from impermanence.